Artistic statement of intent

Nourished by spiritual legacies of all kinds, religious and lay, I explore what they seem to me to have in common in their way of apprehending space-time. I try to reveal "modes", I try to express the capacity to be from one incarnation to another. It's less states or fashions that I want to share, it's less a form than an energy that I want to let through or persevere.

 

I was reading Spinoza on the New York subway, heading to Altmejd’s workshop.

The time of travel, of reading, of my reflection, I then felt free to cross them as I liked all the others, in the words of Ibn Arabi, we were "the sons of the moment ".

 

Transparency, light, smoothness or sharpness are all opportunities for me to focus on the expression of speed. "Greatness that measures the relationship of evolution to time," the dictionary tells us in a classic physical language. Contemporary physics, via its quantum field, discusses or rejects the idea of ​​an objective reality of space-time. It experiences a historical rapprochement with philosophy by making this reality depend on observation, that is, by structuring it from subjectivity. Henceforth, to a certain extent and in one of its dimensions at least, the subject is his own space-time. This confusion or unification - according to whether one has a rather pessimistic or optimistic vision - is to live. "Where is your form?” I was asked at the fine arts of Paris. I answered that this notion of aesthetics is at the same time magnificent for its power of identity or its pedagogy and derisory by its finitude, which makes it often arrogant - or even coarse - when it is satisfied with itself. At the end of the 20th century with Bourgeois, Asawa or later Kapoor and Neto, the sculpture seems to explore more consciously "the interiority", I would say "informité" or "aformité". The new British sculpture, of Gormley, Humeau or Nourry explore this momentum; Mathieu Merlet Briand also in my opinion. "Amin", I met Todd Von "Ammon" of TEAM gallery, we are bound by this root from the origins that invites us to be the heirs of this lightning.

 

If we seem to be on the way to a gradual acceptance of the whole "wave", (relativizing very powerfully our old attachment to the corpuscular form, it continues to exist, that it is a path, that it also participates in life, that the incarnation that it only temporarily propose) it constrains the infinite, by the imposition of its rhythm, it excites it. It would then be the balance between the form and the lightning from which the tension, the excitement and the existence would be born. Are its feeling and manipulation not privileged means of connection to happiness?

If Bush thought he was expressing happiness by cynically declaring that he would win "because Gohr knew Merlau Ponty", it seems to me that he rather expressed death because it is experience, just as excitement, as a quest for meaning, which we realize we need to live happily.

 

One of the stages of my initiation trip to India was at the Ashram Ramana Maharshi and I then created a spiritual association 3 years ago: sesame, and published illustrations in Le Monde des Religions. The goal is to make "descend", in any case "circulate" these abstract energies in matter, in the concrete of the sensitive field, or even the political field. I also did art installations for concerts at the Collective 23, at Capella, Batofar, Café de la Presse, in warehouses. With a political dimension, therefore, they are part of the public space, schools, roofs or places. In the wake of Jean Jaurès or Luc Ferry my art is an educational scope, it is the movement of knowledge, the impetus of the analysis, one would say in philosophy, the descent into the material the esoteric would say.

Luminous totems between painting and sculpture, my productions are incentives for social travel. Perhaps the new humanists, humanitarian, will understand that no state overrides another but that it is important for the health of being, to have the opportunity to change.

I learned from mentors like the official sculptor for the French army Nacéra Kaïnou or other contemporary artists of whom I am close like Jacopo Baboni, Rachid Koraïchi or David Altmejd for whom I work in NY. In particular, I invested a lot in the exhibition he is currently showing in Hong Kong for White Cube.

I listen to them as they listen to light, we are "servants" or "actors" of "light", in Arabic we are "Abde" - "nour".

                                   EXPOSITION PERSONNELLE N°1 (27/5/17)

A chaque membre de la famille humaine :

Je souhaite la bienvenue et une belle découverte de mes recherches !

I. Note d'intention (explication de ma démarche)

II. Déroulé du moment

 

                                                  I. NOTE D'INTENTION

 

En ce début de XXIème siècle, deux types d'expériences a priori opposées se distinguent comme tendances de sociétés : d'un côté l'exercice de notre matière avec la musculation, de l'autre l'exercice de notre pensée avec la méditation

Je vous propose des recherches artistiques qui sont une tentative à réconcilier les deux. 

En effet, si matière et pensée sont déjà unies dans ce grand projet humain que l'on appelle organisme, il me semble intéressant que nous l'approfondissions, que nous l'affutions. Pourquoi ?

Parce que dans les quelques spiritualités que j'ai étudiées la notion d'équilibre m'est apparue comme centrale tandis que dans le langage scientifique, c'est la notion d'infini qui m'a semblé être martelée. D'année en année je me suis interrogé sur la possibilité de réunir ces deux notions c'est à dire de ne pas les penser comme une contradiction mais comme un paradoxe. L'organisme serait le génie d'une vie qui réussirait temporairement à construire de l'équilibre dans l'infini c'est à dire à créer des repères, du sens, dans quelque chose qui, a priori, ne peut pas en admettre par nature. 

L'organisme serait donc l'incarnation c'est à dire la réalité de cet équilibre dans l'infini, de cet équilibre en constante réalisation de lui même ou encore et plus simplement, de cet équilibre dynamique. Il serait alors le pilier qui sous-tendrait la vie, le passage au travers duquel les opposés communiquent et à partir duquel nous pouvons circuler entre eux de manière plus rapide à mesure que cet équilibre est plus aiguisé, subtil, fin. 

Par mon travail j'essaie de révéler au spectateur et d'exalter cet équilibre dynamique dans un contexte historique où les extrêmes sont flattées et la quête de l'équilibre trop souvent assimilée à un ennuyeux compromis. Je veux travailler à mettre à jour pour le plus grand nombre cette intuition trop souvent considérée comme ésotérique c'est à dire réservée à quelques initiés. Parce qu'elle me semble être une puissante inspiration en vue de la réalisation de notre bonheur à la fois individuel et collectif parce qu'elle permet simultanément plus de précision dans l'expression de nous même et plus de liberté. 

Mes recherches laissent des traces, des instantanés, des éclats ou encore des reflets que ce fameux équilibre dynamique laisse derrière ou devant lui qui sont une sorte d'alchimie entre corps vivant figé ou dansant, moulages, sculpture, vidéoprojection, installation, lumière, dessins ou peinture. 

J'essaie de partager mon intuition, de la faire jaillir chez le spectateur parce que même si chacun la fera émerger en lui de manière singulière, il me semble qu'elle entretient un caractère universel. J'essaie donc de faire dialoguer matière et pensée à travers différents degrés de mouvements, différents degré de transparence et de lumière, j'essaie de faire jaillir la vie. 

 

  II. Déroulé du moment

L'exposition a été pensée tant sur le plan spatial que sur le plan temporel.

L'ambition est de mettre le spectateur dans les meilleurs conditions possibles pour deux raisons au moins :

-que sa sensibilité soit amenée à faire émerger en lui les intuitions que je souhaite partager et d'autres dont il sera le créateur. 

-que son esprit critique soit encouragé à s'épanouir pour le faire s'interroger, rêver, discuter avec d'autres.

 

L'exposition durera 3 jours avec un vernissage le samedi 22 avril de 18h à 2hdurant lequel auront lieu :

-un ou des temps de silence collectif

-un discours de présentation de ma démarche 

(prise de parole individuelle, réponse aux questions, ouverture à la prise de parole pour qui la veut)

-des dj set (electro, techno, saoul, rap, acoustique)

-un buffet

-une soirée

Pourquoi pas une communion collective dans Paris autour de l'idée d'un humanisme spirituel ? 

Que vivent les citoyens du monde. 

Performance HOMO NOOR

 

Homo Noor est une performance de vingt minutes dans laquelle danse, musique et art plastique dialoguent pour tenter de révéler le processus de la MANIFESTATION.

Tantôt harmonieux tantôt dissonant ce dialogue entre les médiums est l'opportunité pour l'entité sur scène et le spectateur de faire l'expérience de ce processus. C'est alors un exemple d'itinéraire spirituel condensé dans l'espace et le temps qui est proposé. Entre son aspect le plus physique, comme matériau et son aspect le plus métaphysique, comme pure conscience, la manifestation est questionnée au travers de la diversité de ses états. L'étude de cette diversité a pour perspective de montrer un équilibre plus fin que celui de notre corporéité qui ferait se correspondre les différents états de cette manifestation.

Cette performance est pour le danseur une quête, une quête de son centre propre et universel à la fois, le centre entre le physique et le métaphysique.

 

 

Ma démarche artistique

Ma démarche artistique a une ambition alchimiste. Il ne s'agit pas de magie mais de spiritualisation de la matière. C'est à dire que je ne partage pas de fascination pour l'occulte mais que je cherche au contraire à investir le tangible d'un surcroit de clarté, d'un surcroit de vie comme le fait un danseur lorsqu'il anime un corps ou lorsque un musicien fait sonner un instrument.

Dans l'étude de l'immensité du "phénomène humain", nombre d'indices m'ont poussé à chercher du côté de l'organisme. De manière très abstraite, spéculons qu'entre la sphère physique et la sphère métaphysique l'organisme humain est une tentative à unir les deux. Entre le corps, aspect de l'organisme appartenant plus à la sphère physique et l'esprit, autre aspect appartenant plus à la sphère métaphysique, il existe d'autres états d'être à explorer. Au delà d'une étude individuelle de chacun de ces états, il m'importe d'essayer de les faire dialoguer, de les faire se servir les uns les autres, de permettre l'épanouissement de la vie par l'immersion dans une présence transversale à ces états, dans une extatique.

 Note d'intention projet Amin Bidar

 

En tant qu'humain, nous sommes des aspects que la vie revêt comme autant de tentatives à s'épanouir. Spinoza dit : "persévérer dans son être" et Teilhard de Chardin propose de "grandir en humanité", peut-être ont il la même intuition, peut-être encouragent-ils au même effort.

 

>>>Le paradoxe d'une coexistence entre infini et équilibre doit servir d'outil, de gouvernail ontologique :

De cet effort semble émerger de la confusion, un vertige, ce "quelque chose plutôt que rien" semble produire une explosion d'éléments que l'on appelle infini. A priori l'infini est, par nature, en constante expansion sur les plans spatial et temporel.

Sur le plan spatial c'est à dire à l'extérieur mais aussi à l'intérieur de nous. Et sur le plan temporel c'est à dire qu'il s'étend dans l'avenir mais peut être également dans le passé. Dans ce repère n'y a t il donc pas de repère ?

De cet effort émerge aussi du sens (sûrement avant, pendant et après et, à l'extérieur, à l'intérieur et dans l'intervalle). Si "au commencement fût le verbe" (évangile de Jean), au commencement fût le sens. La vérité serait le sens par essence, duquel à la fois tout découlerait et auquel tout s'abreuverait. La vie apparaît alors comme une énergie qui a vocation à s'organiser c'est à dire que pour perdurer, elle se construit sur elle même. Il existerait donc une source.

De cette source jaillit une énergie qui se diffuse dans l'infini, cette essence prend des formes qui sont autant de traces de la présence de la source, autant d'indices nous permettant de "calculer" une trajectoire, un équilibre dynamique entre la source et l'infini. L'un et l'autre s'accueillent.

Confusion et sens sont alors liés dans un même élan de génie qu'estla vie.

 

>>>Nous, humains, sommes des entre-deux par nature, des milieux, des conducteurs d'énergie qui devons persévérer dans l'équilibre dont la corporéité est une étape :

Nous avons un rôle, une responsabilité de conscientisant de cet élan duquel nous devons travailler à observer la trajectoire dynamique, le chemin d'équilibre.

Ce que nous voulons donner à vivre c'est l'expérience de ce chemin d'équilibre, c'est faire que les spectateurs soient, et s'observent comme, manifestation de cet équilibre.

Entre la matière et l'idée, se déploie l'âme comme work in progress de l'union des deux, comme traces de spiritualisation de la matière, comme alignement des états d'être au travers d'eux.

Nous voulons révéler et partager par l'expérience une capacité ontologique à la circulation dans les multiples états de l'être.

Au delà d'abord des idéaux platonicien, soufi, chrétien qui promeuvent la voie quasi exclusivement métaphysique et ensuite du positivisme-matérialisme qui enferme dans le tangible, nous avons l'intuition que le bonheur, l'épanouissement de la vie se trouve sur une tierce voie, dans la recherche d'une justesse c'est à dire d'un équilibre infiniment tenu vers lequel nous devons tendre.

Faisons donc se correspondre les rétroactions physiques et métaphysiques pour faire l'expérience de l'alignement, de ce contact de vitalisation avec l'équilibre qui serait une réaction inverse au processus de fossilisation, c'est à dire que l'on passe au travers de dimensions toujours plus relai de l'effort vital.

 

>>> Ma démarche artistique est une tentative d'épouser avec la plus grande justesse cette trajectoire de l'équilibre :

Par l'intermédiaire d'indices sonores,  visuels, tactiles, intellectuels, j'essaie de convoquer un peu de cette énergie pour mieux faire l'expérience du lien libérateur que j'entretiens avec elle. Cette rencontre que vous avez sûrement du faire au cours d'un orgasme ontologique dans votre existence est à approfondir. J'ai l'intuition qu'il faut que je la partage et que nous la partagions tous ensemble. Au lieu d'être radicalement éphémère, elle doit se prolonger, elle doit progressivement laisser place à une relation, à un dialogue capable de perdurer pour produire dans la joie.